Laval (L2) - Guingamp (L2) (1-2). C'est de la dynamique!
9 décembre 2012 - Réagir à cet article
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Éliminés à ce stade de la compétition ces deux dernières années par Vannes et LeMans, les Guingampais ont fait mentir l'adage, vendredi à Laval. La troisième fois a été la bonne. Et la formidable série qui les porte actuellement continue.
Et de neuf! Invaincus depuis le 28septembre (1-2, à Nîmes), les Guingampais ont enlevé leur septième succès en neuf rencontres, vendredi soir dans la froidure et l'humidité Lavalloises. Et si leur précédent tour de Coupe de France fut compliqué, contre la modeste équipe de Courseulles (3-4, a.p.), pensionnaire de DH dans la Ligue de Normandie, il n'en fut rien contre le voisin mayennais qui était pourtant venu cueillir le nul (1-1), le 5octobre, pour le compte du championnat, au tout début de cette invraisemblable série.
«Titi», l'étourdi
Depuis, on l'a dit, tout réussit à En Avant. La preuve, même les pires étourderies teintées de rouge et de noir s'y transforment en coups de génie. Celle de Thierry Argelier, qui avait endossé un mauvais maillot pour attaquer la deuxième mi-temps (le numéro11 au lieu du 2), restera dans les annales. «Quand on m'a appelé depuis le bord du terrain, je n'ai pas compris tout de suite», avoue-t-il. À ce moment-là, Jocelyn Gourvennec était encore «très mécontent» que son défenseur ait pu être «aussi peu attentif». Et pourtant, «à l'arrivée, il s'est retrouvé au deuxième poteau alors qu'il aurait très bien pu être au premier. Le hasard, parfois, fait bien les choses», admet l'entraîneur guingampais. Bien frappé, le coup-franc de Charly Charrier trouva donc le crâne de «Titi», l'étourdi (52e). «C'est une belle anecdote, sourit le bienheureux. Aller chercher ce nouveau maillot m'a permis, tout de suite après, d'être un peu démarqué. À la mi-temps, il y a eu une petite incompréhension: je n'avais pas regardé mon numéro, je pensais que c'était le mien».
Quentin, le malin
Un début de délivrance bientôt suivi d'un autre coup de pouce du destin quand Rachid Alioui profita d'une mauvaise relance mayennaise pour servir Quentin Rouger. Seul à l'entrée de la surface de réparation, le Lavallois de naissance, prêté par le Stade Rennais, adressa alors une reprise du pied gauche imparable (66e). «C'est un beau clin d'oeil de marquer devant les amis et la famille», s'amusa alors l'autre héros de la soirée. Une preuve de plus, aussi, que cet effectif guingampais, obligé de faire corps après la réduction du score de Falette (83e), forme un groupe uni et solidaire. Vendredi, le coach guingampais avait en effet titularisé six nouveaux joueurs par rapport au dernier match contre Istres (1-0), renouvelant notamment tout son secteur offensif (Yatabaré, Alioui, Charrier et Rouger en lieu et place de Fauré, Mandanne, Atik et Giresse). Il avait également demandé à Christophe Kerbrat d'occuper le poste d'arrière droit, «pour la première fois de sa vie». «Ce que les joueurs sont en train de vivre en ce moment déteint sur tout le monde, goûte Gourvennec. J'ai toujours fait en sorte de concerner ceux qui ne jouent pas ou peu. Aucun ne se sent écarté, j'ai de l a considération pour tout le monde. Et aujourd'hui, il y a une émulation qui entretient la bonne dynamique».
«Des efforts encore des efforts»
De ces dynamiques qui dynamitent les ambitions, à condition de «les entretenir», rappelle illico l'entraîneur. La recette est connue: «Faire des efforts et encore des efforts». Elle vaudra encore pour mardi soir, lors de la réception d'Arles-Avignon. Des Provençaux qui ont également décroché leur ticket pour les 32es de finale de la Coupe de France, hier, grâce à un but de l'ancien Guingampais David Suarez à Limonest (DH).
Laurent Rivier
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