Guingamp - Istres, ce soir (20 h 30). La promesse du jeu
3 décembre 2012 à 07h05 - Réagir à cet article
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Jeu et enjeu ne feront qu'un lors de ce dernier match de la 16e journée. Car si Guingamp (4e) et Istres (7e) culminent sur les mêmes sommets de la Ligue 2, les adversaires du soir partagent un goût prononcé pour le football bien léché. Les promesses sont ainsi affichées.
«Je l'aime beaucoup.» «Je l'apprécie énormément.» Malgré les seize années qui les séparent, Jocelyn Gourvennec et José Pasqualetti entretiennent des relations privilégiées depuis leur passage commun, entre2002 et2004, au Sporting club de Bastia. Le premier vivait alors ses dernières années de Ligue 1 en short et maillot. Le second était alors l'adjoint averti de Gérard Gili. Dans son fief corse. Rôles différents, âges incomparables mais même amour vibrant pour le beau jeu et ses exigences. Aujourd'hui entraîneurs de Ligue2, «Joce» et José n'ont rien renié de leurs préceptes. Au point de se sentir parfois un peu à part dans ce championnat qui loue davantage le coeur que l'esprit, les jambes que la tête.
Le miracle istréen
Istres? «Cela va nous changer des dernières équipes que l'on a rencontrées», confirme Gourvennec. Et s'il respecte infiniment Tours ou LeMans, ses plus récents adversaires, les caractéristiques provençales n'ont effectivement pas grand-chose à voir avec les canons habituels de la deuxième division. «Leur jeu est beaucoup plus abouti, détaille l'entraîneur rouge et noir. Cette équipe préconise le jeu au sol, elle est formée de très bons joueurs de foot. On doit s'attendre à moins d'impact athlétique mais à plus de qualité.» L'an dernier, contre une équipe alors mal classée, les Guingampais avaient dû cravacher pour s'en sortir (1-0, but de Mathis). Ce soir, sur une pelouse qui devrait hélas se dégrader au fil des minutes, ils défieront une formation calée dans le premier tiers du classement depuis la première journée. «Un début de saison inespéré», insiste José Pasqualetti, tout heureux de compter 24 points au tiers de ce parcours. «On est comme Guingamp, on essaie de jouer, de se faire plaisir, avoue le coach sudiste. Maintenant, je n'oublie pas que l'on vient de perdre chez nous contre Arles-Avignon (0-1, but de Douniama à la 89e). Une défaite sévère, injuste, mais une défaite quand même.» Istres, en cas de succès, se hisserait à la quatrième place, au même niveau que Caen, le troisième de la classe.
Les vertus guingampaises
En Avant, lui, monterait carrément sur le podium, à la faveur de la défaite des Normands à Dijon, samedi après-midi (0-1). «Mais on ne se focalise pas sur le classement, certifie Jocelyn Gourvennec. Notre seul but est de rester là-haut.» Sur ces hauteurs vertueuses qui autorisent toutes les ambitions, à l'ombre des cadors, bien caché derrière l'arbre monégasque dont les prochaines fleurs pourraient s'appeler Beckam ou Lampard. «Certains, pour des raisons économiques, sont dans l'obligation de monter en Ligue 1. Ce n'est pas notre cas.» Et sûrement pas celui du FC Istres Ouest Provence amputé cet été d'Agouazi (Caen), Nouri (LeHavre) et Palmiéri (Bastia) et, par la force des choses, largement rajeuni, «à l'image de Florian Tardieu qui jouait chez nous en DH il y a un an», indique Pasqualetti. Ainsi va la vie des deux amis, découvreurs de talents, diffuseurs d'idées mais compétiteurs avant tout.
Laurent Rivier
Tags : Sport Football Ligue 2 En Avant Guingamp istres Guingamp EAG
«Notre seul but est de rester là-haut.»
Jocelyn Gourvennec entraîneur d'En Avant
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