Ils sont fous ces Brestais!
STADE BRESTOIS, LE COUP DE SANG DU PRESIDENT Yvon Kermarec, président du stade Brestois, était très remonté envers les supporters brestois.Coup de sifflet final. Le soulagement. Enfin, pas pour tout le monde. Alors que les joueurs regagnaient les vestiaires, que Lorenzi, Hartock et Grougi étaient restés saluer les quelques supporters qui restaient dans la tribune Quimper,
s'est jouée une scène assez hallucinante au pied de ces tribunes. «Je suis allé encourager Alexis (ndlr: Thébaux, le gardien du Paris FC, ancien joueur de Brest) pour la suite et je me suis fait invectiver par les supporters. J’ai réagi, je ne baisserai pas casaque devant des gens irresponsables», expliquait Yvon Kermarec, tendu comme un arc, en faisant irruption dans la salle de conférence de presse.
«Dans six mois, ils insulteront le prochain...»
Ecarté des tribunes par Grougi et Lorenzi d’abord, puis escorté, en se débattant et faisant de grands gestes en direction des supporters, par les forces de sécurité jusqu’au couloir des vestiaires, le président brestois a piqué un gros coup de sang, qui en dit autant sur la passion qui l’anime envers ce club que le ras-le-bol qu’il ressent depuis plusieurs mois.
«
Brest mérite autre chose que des supporters comme eux, poursuivait-il, les nerfs à vif. Ce n’était pas un match facile et les supporters doivent apporter plus de soutien à cette équipe qui se bat. A un moment, ils doivent reconnaître les personnes qui font que Brest est encore en Ligue 2 », assurait Yvon Kermarec qui, en première mi-temps, était
descendu de la tribune comme une furie pour se plaindre de l’arbitrage. L’apport financier du président Kermarec à son arrivée à la tête du club lui avait permis de sortir la tête de l’eau et ne pas subir les foudres de la DNCG. Il en a remis une couche l’hiver dernier pour donner un club les moyens de monter. Mais l’argent ne fait pas tout. Alors, aujourd’hui, lassé depuis plusieurs mois par la tournure de la saison, comme l’a montré son envie de passer la main le plus vite possible, après l’élimination en Coupe de France à Saint-Brieuc (0-2), le président Kermarec en assez de porter le chapeau. « On peut me reprocher ce que l’on veut mais moi, je mets la main à la pâte. Et à la poche aussi. N’importe comment, dans six mois, ils insulteront le prochain...»
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