Guingamp effectue un déplacement périlleux à Nantes, ce lundi, dans le cadre de la 7e journée de Ligue 2. Globalement satisfait du début de saison de ses protégés, Jocelyn Gourvennec espère repartir du Stade de la Beaujoire avec quelques points en poche. Même s'il sait que la tâche ne s'annonce guère aisée.
Jocelyn, contre Nantes, vous avez la chance de réaliser un joli rapproché au classement, mais vous êtes également exposé au fait de vous retrouver à six longueurs du podium. C’est un tournant dans votre saison… Je ne raisonne pas comme ça, ni même ne calcule comme ça. Ce que je vois, c’est que c’est un match important face à une équipe solide. L’an passé, nous avions explosé au mois d’août (défaite 4-0 à la Beaujoire, ndlr) dans des conditions un peu particulières avec des faits d’arbitrage qui avaient un peu plombé notre match. Est-ce qu’un an après, nous sommes capables d’être beaucoup plus solides et de se servir de cet épisode ? Je crois que oui. Maintenant, il faut le faire sans se soucier des comptes pour l’instant, afin de ne pas se bloquer sur ce seul élément.
Quel premier bilan faites-vous bientôt deux mois après la reprise du championnat ? Nous avons fait un début de saison correct. Nous aurions dû avoir quelques points de plus par rapport à nos deux défaites contre Dijon (1-0 lors de la 1re journée, ndlr) et Monaco (2-1 lors de la 4e journée, ndlr) à domicile. Nous sommes équilibrés même si je pense qu’on peut faire mieux défensivement et offensivement. Correct mais peut mieux faire, voila mon premier bilan.
N’avez-vous aucun regret et ne faut-il pas partir à la chasse aux points perdus ? Rien d’injustes dans ces deux revers. Seulement, on a eu des occasions à Dijon. C’est un match qu’on doit gagner de manière très logique sans une erreur qui nous coûte un but, une erreur de gamin. Contre Monaco, on a également fait des erreurs de gamins. Le regret, il est doit être là. Maintenant, il reste encore beaucoup de matches. Après, si on regarde, on est quand même battus par les deux premiers du classement actuellement...
Sans ces deux défaites contre les favoris de la L2, vous pourriez être en tête du championnat... J'insiste, il n’y a pas de regrets à avoir. On s’est rattrapés depuis. On a gagné à Angers (victoire 2-1 contre l’ancien leader de L2, ndlr). On a fait un bon nul à Niort (0-0 lors de la 5e journée, ndlr). De toute façon, les points ne se rattrapent pas. Il y a seulement des échéances et les nôtres sont importantes. Cette semaine, on va à Nantes et on reçoit Auxerre vendredi. Ce sont deux très beaux matches à jouer dans lesquels ont doit avoir un vrai degré de motivation et de détermination. C’est ce qu’il faut regarder.
Un cap mental à passer La saison dernière, vous évoquiez des problèmes de maturité et l’irrégularité de vos troupes. On a l’impression que cela reste la tare guingampaise... C’est un peu différent. A l’époque, il y avait beaucoup des joueurs qui découvraient ou redécouvraient la Ligue 2 après un passage en National. Il a donc fallu se réhabituer à un championnat bien plus difficile que le National. Maintenant, dans notre ambition à vouloir faire mieux que la saison dernière, il faut passer un cap au niveau mental. Nous devons pouvoir être meilleurs sans se mettre la pression, et sans se dire que nous sommes contraints de gagner tous nos matches. Il y a du recul à prendre, sans que cela puisse altérer notre compétitivité.
Mathis, Giresse et à présent Fauré qui vous a rejoint cet été. L’immaturité et les "erreurs de gamin" que vous évoquiez n’ont pas lieu d’être avec ces joueurs d'expérience ? Ils peuvent nettement mieux faire en termes d’efficacité et de rendement. Ils le savent, on en a parlé. Ce sont eux qui donneront le tempo. Derrière, les plus jeunes suivront. Et n’oublions pas que Cédric revient doucement après avoir été arrêté dix semaines entre l’intersaison et la reprise. Il faut donc qu’il retrouve encore des sensations sur le plan athlétique. Le reste, il l’a. Quand il sera vraiment à 100%, il va nous apporter son métier et sa science du but. C’est un vrai finisseur, intelligent et malin.
Nantes vous effraie-t-il ? Ça va être un match difficile. Les Nantais ont fait un bon début de saison. A domicile, ils sont très solides. Globalement, ils prennent peu de buts et demeurent toujours dangereux devant, notamment grâce à un Djordjevic en très grande forme (5 buts en 6 matches, ndlr). Ils ont trouvé un équilibre collectif. Ce qui fait qu’ils sont durs à prendre en défaut.
Dijon, Angers, Monaco, Châteauroux et à présent Nantes, le tout en sept matches. Votre calendrier est terrible... Oui, mais tous les matches sont difficiles. Il y a vraiment des choses à faire si on veut plus réguliers et meilleurs que la saison dernière. Nous sommes positionnés mais je reste persuadé que ce groupe, qui travaille bien au quotidien, garde une belle marge de progression en compétition.
Durant la trêve internationale, vous vous êtes imposés en amical à Lorient (2-0), une des équipes en forme en Ligue 1 cette saison. Est-ce bon signe ? La victoire était importante malgré l’absence d’enjeu. On y a été efficace défensivement. On n’a pas subi d’occasions contre une équipe qui sait conserver le ballon. Ce n’est pas un match extraordinaire mais pour la confiance que l’on cherche à lancer une bonne fois pour toutes, c’est particulièrement intéressant.
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