LeParisien SportsFootball Mort de Nathaël Julan : malaise avant les obsèques du jeune footballeur La famille du jeune guingampais Nathaël Julan, décédé accidentellement le 3 janvier, a interdit à une partie de son club de se rendre à la cérémonie ce jeudi. Le club guingampais organise un rassemblement-hommage au stade du Roudourou ce jeudi 16 janvier, le jour même des obsèques du joueur au Havre. Le club guingampais organise un rassemblement-hommage au stade du Roudourou ce jeudi 16 janvier, le jour même des obsèques du joueur au Havre. I Le 15 janvier 2020 à 17h24 Après la peine et avant le deuil, un terrible malaise s'est installé au-dessus du club de Guingamp après le décès accidentel du jeune Nathaël Julan, un attaquant du club breton qui s'est tué à 23 ans, le 3 janvier, sur une route bretonne. Le club guingampais, sous le choc, a immédiatement annulé un match amical contre Concarneau puis la réception de Lens en championnat. Dans la foulée, il organise un rassemblement-hommage au stade du Roudourou ce jeudi 16 janvier. Le jour même des obsèques du joueur dans sa ville du Havre.
Mais la famille Julan a publié mardi un communiqué d'avertissement qui a beaucoup choqué au sein de l'En-Avant. « Nous aimerions que les personnes suivantes s'abstiennent de se rendre à la cérémonie, peut-on lire. Et la famille cite notamment Bertrand Desplat, le président, Sylvain Didot (NDLR : l'entraîneur) et son staff, Laurent Schmitt (NDLR : l'ex-agent du joueur), Yannick Gomis, un joueur guingampais, ainsi que deux journalistes locaux.
Au club, personne n'a souhaité commenter publiquement cette interdiction de se rendre aux obsèques en la mettant sur le compte de la douleur, notamment celle du père de Nathaël Julan. Mais le décryptage de cette liste d'indésirables dessine en creux le portrait d'un attaquant qui n'arrivait pas à percer au plus haut niveau et qui s'est fâché avec une grosse partie du club.
Il se sentait «persécuté» par ses coachs Si Bertrand Desplat, Sylvain Didot et son staff sont visés, c'est parce qu'ils avaient pris la décision d'écarter Julan de l'équipe première à raison de nombreux écarts de conduite. Il s'était notamment présenté blessé à un entraînement après avoir disputé un match de futsal avec des amis au Havre la veille. « Avant Didot, ce joueur s'était aussi senti persécuté par ses autres coachs : Antoine Kombouaré, Patrice Lair, Jocelyn Gourvennec ou Reginald Ray sans jamais réaliser que le problème c'était lui », explique-t-on.
Laurent Schmitt était l'ancien agent du joueur et lui avait fait savoir, l'été dernier, qu'il ne souhaitait plus le représenter. Quant à Yannick Gomis, il est sur la liste pour une simple histoire de numéro de maillot. En arrivant de Lens où il portait le 14, il avait dit que si ce numéro était libre à Guingamp, il le porterait volontiers. Le 14 était celui de Julan qui s'est vexé de cette demande. « Toute cette colère hors de propos a manifestement été mal vécue par le père de Nathaël, lâche-t-on. Mais elle n'est rien par rapport au drame de son accident. Polémiquer serait la pire des choses. »
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