OUEST-FRANCE Frédérique JOURDAA Publié le 07/12/2020 à 21h47 Le journal numérique
EA Guingamp. Le Conseil d’État rejette la requête du club sur les droits de retransmission télévisée
Le Conseil d’État a rejeté la requête du club de football de Guingamp, En Avant Guingamp (Côtes-d’Armor) qui réclamait 3,75 millions d’euros à la Ligue de football professionnel, au titre de droits de retransmission télévisée.
Rien ne va plus dans le monde fortuné du football depuis que le groupe espagnol Médiapro a racheté à Canal + les droits de diffusion de la Ligue 1 et de la Ligue 2. Ce contrat d’un montant de 814 millions devait garantir le versement de l’argent qui permet aux clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 d’assurer leur fonctionnement mais, à la suite d’un différent, les premiers paiements promis par le groupe espagnol, passé en février 2018 sous pavillon chinois, restent en attente depuis l’été, plaçant le monde du football français au bord de la crise financière.
Le club demandait 3,750 millions d’euros C’est dans ce contexte tendu qu’En Avant Guingamp a déposé devant le Conseil d’État une requête en urgence afin de bénéficier de sa part au pactole promis. Avec sa relégation en 2019 en Ligne 2, après six ans passés en ligue 1, le club costarmoricain a touché 2,5 millions d’euros en 2019, mais n’a pas bénéficié du nouveau régime institué par la décision de la Ligue de football professionnel (LFP). Adopté le 24 septembre dernier, ce nouveau guide de répartition des droits audiovisuels prévoit, outre le dispositif d’aide fixe, le triplement de l’aide additionnelle versé aux clubs de Ligue 1 relégués en ligue 2 pour couvrir notamment les frais de structures et d’infrastructure relatifs aux exigences du championnat.
Une nouvelle carte, mais pas de versement Pour « améliorer ses résultats », le club En Avant Guingamp demandait donc 3,750 millions d’euros, correspondant au nouveau calcul, alors que, selon l’ancien calcul, il devrait ne toucher qu’1,250 million. Faute de paiement, il demandait la révision de cette charte pourtant validée par tous les clubs. Les juges n’ont pas voulu retenir les arguments avancés par le club breton. Selon eux, « en tout état de cause, les circonstances avancées par la société ne permettent pas de regarder l’absence de perception de l’aide additionnelle dont elle revendique le bénéfice comme préjudiciant de manière suffisamment grave et immédiate à ses intérêts ni à un intérêt public. » La requête d’En Avant Guingamp est donc rejetée mais elle versera en revanche 3 000 € de dommages et intérêts à la LFP.
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