LEGRAND DEVRAIT PARLER DEMAIN JEUDI ! si au moins c'est pour dire quelques chose d'autres que "joyeux noël a tous !"
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nouveau battus au Paris FC mardi (2-3), les Guingampais sont en grand danger. Et c’est même un petit miracle de les voir, à la trêve, juste au-dessus des places de relégables.
Frédéric Legrand, le président guingampais, avait promis qu’il s’exprimerait après ce dernier match de l’année 2020, au Paris FC. Il le fera ce jeudi, un jour plus tard qu’attendu. Certains y verront la volonté de prendre le temps de la réflexion. Avec, évidemment, au cœur de ses tourments, le maintien ou non de Mecha Bazdarevic.
À l’intérieur du club, on assure pourtant que l’entraîneur bosnien n’est pas menacé. En tout cas pas pour l’instant. Les joueurs, eux-mêmes, l’ont soutenu au soir de cette nouvelle désillusion. « On est tous derrière lui, assure Yeni Ngbakoto, auteur du but égalisateur à Charléty. Il est le premier peiné par la situation. En revenant à 2-2, on a montré que l’on voulait être solidaire, tous ensemble ». « Ce n’est pas la faute du coach, insiste également Jérémy Livolant. Aujourd’hui, rien ne nous sourit, à l’image de ce troisième but que l’on prend à la fin. Il n’y a que le travail qui nous fera retrouver les sourires et la victoire ».
« Depuis deux ans, c’est un peu bancal » Plombé par ses dix matchs sans victoire (6 nuls, 4 défaites), En Avant avance à reculons. Et le problème s’avère profond. « Depuis deux ans, c’est un peu bancal, on n’arrive pas à enchaîner les performances », relève Yeni Ngbakoto, en fin de contrat en juin comme dix autres de ses coéquipiers.
Trois entraîneurs s’y sont cassé les dents : Patrice Lair, Sylvain Didot et aujourd’hui Mecha Bazdarevic. Chacun a pourtant des méthodes et des personnalités opposées. Alors, que faire maintenant ? Le coach bosnien, comme ses devanciers, ne cesse de mettre ses joueurs devant leurs responsabilités. Il l’a encore fait mardi. Il a constaté leurs « fautes d’inattention » sur les deux premiers buts parisiens. Il a tenté de louer leur envie (« Il y a eu beaucoup d’énergie et de volonté »). Et puis, il a fini par s’agacer. « Quand on fait autant d’erreurs individuelles, c’est difficile d’espérer mieux. Je ne peux pas cautionner cela. Ce match, on doit le terminer à 2-2, voire à 3-2 pour nous ».
« Il faut être plus responsables » Pour autant, comme un message lancé à son président, Mecha Bazdarevic nie toute forme d’impuissance face à ces joueurs qui le désarçonnent, souvent. « Depuis le premier jour où je suis arrivé, je leur demande d’être plus solides, costauds. Il faut être plus responsables. J’espère qu’on va y arriver ».
À la reprise de l’entraînement, le 30 décembre, ils commenceront par disputer leurs deux derniers matchs de la phase aller, contre Amiens et Châteauroux. « On a de la chance d’être 15e avec si peu de points, il faut s’accrocher », insiste Jérémy Livolant, le cœur meurtri pour ces supporters au côté desquels il a grandi. « Je les ai rarement vus aussi abattus, c’est un moment très dur à vivre, souffle le Finistérien. Ils sont venus nous voir à l’entraînement, on comprend leur agacement. Nous aussi, on est agacé par ce que l’on propose et par nos résultats ».
« On doit sauver ce club » Une seule chose est claire, finalement. Après dix-sept journées, Guingamp est en péril. À la fois sportivement et financièrement. « On doit sauver ce club, il n’aurait rien à faire en dessous (en National) », brandit Jérémy Livolant.
« On veut le laisser là où il est, en Ligue 2. Avant qu’il puisse ensuite rejouer la montée, réellement », reprend Yeni Ngbakoto pour qui « la solidarité et l’envie » décideront de tout. Des mots qui disent tout et si peu à la fois. Guingamp est en grand danger et ça se voit.
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